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Ski au Couloir Gervasuti-Mont Blanc du Tacul

Ski au Couloir Gervasuti-Mont Blanc du Tacul

 

Le couloir Gervasutti est une pente raide mythique de Chamonix, 700m de pente à 45° de moyenne parfois plus raide sur les contre-pentes. Il se situe dans le groupe du Mont-Blanc du Tacul, il est visible depuis le sommet de l’Aiguille du Midi.

La cotation ski est 5.3 mais il peut vite devenir dangereux et galère si les conditions ne sont pas réunis pour le skier.
Avec un exposition Est , il prends le soleil printanier assez rapidement et des goulottes peuvent se former assez tôt en saison, il conviendra donc d’être observateur et de respecter les saisons pour pouvoir le skier en bonne neige.
Autre point important ce couloir est exposé sous une immense corniche et aussi un sérac, les chutes de glace y sont fréquentes mais faible volume.
Le couloir Gervasuti est  descendu rapidement et réguliérement par de talentueux « freerider » de Chamonix en bonne poudreuse, c’est un  couloir engagé où il est nécessaire de prendre quelques précautions et de bien l’observer avant de descendre.

Texte du 08.06.12

« Voici donc le petit récit d’un séjour dans le massif du Mt Blanc pour skier 2 beaux couloirs, en compagnie des potes, Eric St Bonnet et Pierre Tardivel (L’équipe de Haute-Savoie de patinage artistique réversible)

Le printemps est une période importante pour le ski de couloir : les pluies importantes en cette saison permettent souvent de tenter des descentes difficiles, même si la météo est capricieuse, il faut absolument rester affûté afin d’être prêt le « jour J ». Pour nous ce séjour est un repérage de face conjugué avec un entraînement en haute montagne (entraînement c’est un grand mot?)

Nous commençons donc le premier jour avec le couloir Gervasutti de la Tour Ronde 300m à 45°/50° (3792m). L’aiguille du midi et son célèbre téléphérique rouge, nous permet même de faire quelques virages dans « l’pentu » de la face nord de l’Aiguille du Midi avec un (PUT..N) de gros sac, heureusement que nous sommes là pour montrer le savoir-faire français aux quelques touristes venus des 4 coins du monde pour admirer la vue en criant au ciel « French big moutain skier stay with me, i want you  for this night only ! »….

Quelques minutes après avoir traversé la vallée blanche ; il est temps de remettre les vieilles peaux sous les planches, la chaleur printanière pénètre vraiment  en profondeur le bassin du Mt Maudit. Le couloir étroit se montre plutôt raide dans sa partie basse, la rimaye n’est pas évidente à grimper, et Pierre nous raconte  les différents accidents et chutes  à sa connaissance dans ce lieu, histoire de se mettre dans l’ambiance. Nous remontons assez rapidement le couloir, et au sommet nous pouvons même repérer de futur projet en versant italien, le temps d’une petite sieste en attendant que la neige ramollisse et il est déjà temps de rechausser pour la descente.

Franchement je trouve la neige assez dure, et le couloir beaucoup plus raide que je ne l’imaginais, quelques minutes après, Pierre et Eric me rejoignent, ils me confient avoir ressenti la même chose : Cette neige est à peine ramollie, n’est pas des plus évidentes et nous aurions dû poursuivre la sieste avec Pénélope.

Nous gagnons la partie avale du cirque maudit pour manger le traditionnel Reblochon des Aravis qui nous procure cette force titanesque  avant de rejoindre refuge des cosmiques pour y  passer la nuit avec des mannequins suédoises.

6h00 Jour 2, il fait beau et chaud, une suédoise danse encore nue sur la table, mais on n’est pas pressés, direction le Mont Blanc du Tacul ! C’est vraiment la fête, pour une fois qu’on ne remonte pas un couloir avec d’abominables passages de mixte…L’entrée du couloir Gervasutti au Mt Blanc du Tacul 600m à 45°/50° (4248m), c’est un peu comme l’entrée d’une « machine à couper le jambon », il y a des corniches qui tiennent par l’opération du St Esprit, j’hésite à 2 fois à me lancer dedans ( je suis peureux par nature) finalement après une rapide discussion avec Eric et Penélope Cruz, je me dis que je préfère me mettre sous les séracs, que sur les corniches, les morceaux sont quand même moins gros .

Equipé de mes « fat-skis» (105 mm au patin) et d’une vanity case, je manque de me mettre une belle gamelle au 3ème virage, la descente commence mal. Finalement plus je descends ,plus la neige est bonne, mais je n’ai pas tellement envie de rester pour faire du camping ou prendre des photos avec les suédoises du refuge qui dansent la samba, la rimaye est vite là et c’est tant mieux… après un petit saut de « mickey » nous arrivons tous les 3 en bas , et entier, ce qui est signe de chance (pour moi) et non de performance. David Guetta nous félicite chaleureusement et il vomit sur mes skis. Les suédoises dans la samba sur le glacier.

Quelques minutes plus tard et en regardant le couloir, je me dis que Sylvain Saudan était vraiment un mec balaise, faire ce couloir à son époque (1968) c’était incroyable, quant à Gervasutti il doit bien se marrer en nous regardant descendre dans ses couloirs, il est temps de rentrer dans les basses terres retrouver nos groupies et masseuses pour une séance de relaxation avant notre prochaine aventure. David et les suédoises restent au Refuge pour la nuit. Pénélope rentre chez elle avec un vieux guide bourru. La vie est belle! »

D’autres descentes en ski de pente raide dans les massif du Mt Blanc:

Versant Nord des Arêtes de Rochefort à ski

Couloir Ouest du Col Emile Rey